Aujourd’hui, la télévision n’est plus consommée comme elle l’était traditionnellement. Une inversion s’est produite : les spectateurs ont aujourd’hui la main sur ce qu’ils regardent. D’une part, la télévision n’est plus un flux sur lequel on a aucune emprise – avec le time shifting, on peut maintenant mettre en pause le direct, revenir en arrière ou accélérer, on en contrôle la diffusion. D’autre part, la télévision de rattrapage s’est développée. Les chaînes proposent le replay sur internet et les spectateurs sont libres de regarder leurs émissions à leur aise. L’indexation du contenu d’une émission leur permet même d’aller à la partie de l’émission qui les intéresse : la souplesse de diffusion est complète.

 

Une redéfinition de la télévision

 

La télévision, telle qu’elle est consommée, doit s’adapter. La montée des réseaux sociaux a exacerbé cette activité favorite qu’est le commentaire des émissions par les spectateurs. Les chaînes intègrent désormais les commentaires des internautes à un dialogue inter-écrans avec ses spectateurs via des hashtags. En effet, la télévision ne captive plus le spectateur à elle toute seule, des activités connexes occupent une place toute aussi importante. Vient alors le second écran – la télévision fait des mobiles et des tablettes ses alliés.

Ainsi s’installe une atmosphère d’expérimentation. La télévision se réinvente, elle propose des contenus innovants – la slow tv est en le plus récent exemple.

 

Impacts sur la production des contenus

 

S’ensuivent des mutations importantes du côté de la production. La dématérialisation est en marche et il y a désormais une attente pour la mutualisation des médias entre radio, télévision et web. L’avènement des nouveaux codecs et supports de production soulève la question de l’interopérabilité des formats, ainsi que de la multiplication des déclinaisons des livrables.

L’enjeu aujourd’hui est de former et d’accompagner les producteurs, techniciens et ingénieurs dans la gestion de tous ces changement auxquels ils font face. La télévision va certainement continuer à évoluer et la convergence entre IT/réseaux et broadcast continuera à accélérer.